Dans le roman de Pierre Adrian, elle s’appelle « la grande maison ». Elle est le refuge breton d’une famille, chaque année, au mois d’août. Elle est le lieu de la transmission et a le goût des peaux mouillées et de l’été. Certains lieux comptent pour nous, Pierre Adrian nous rappelle aussi combien ils nous constituent. Une madeleine de Proust.
Quand débute cette correspondance entre deux génies de notre patrimoine littéraire, l’un a 52 ans, l’autre 23. Ils ne se quitteront plus jusqu’à la mort de Gustave Flaubert en 1880. Les deux hommes méprisent l’esprit bourgeois, l’égalitarisme et la soutane et s’émerveillent à la lecture des grands auteurs. Une amitié presque filiale d’une réelle profondeur.
Mai est une écolière japonaise oppressée par l’angoisse. Pour la soigner, ses parents l’envoient quelques semaines chez sa grand-mère à la campagne. En parfaite harmonie avec la nature, la mystérieuse femme va redonner goût à la vie à sa petite-fille en lui transmettant son savoir-faire de sorcière. Ce roman initiatique se lit tout en douceur !
Barcelone, 1945 : un homme et son petit garçon se rendent dans un lieu mystérieux : Le Cimetière des Livres Oubliés. Le père doit accomplir un étrange rituel qui se transmet de génération en génération : faire adopter à son fils Daniel un livre qui bouleversera le cours de sa vie. Une quête de vérité dans le labyrinthe de la capitale catalane !
Alexandrie, Bagdad, Cordou, Palerme, Salerne, Tolède et Venise… De ville en ville, ce livre nous embarque, de la fin de l’Antiquité jusqu’aux débuts de la Renaissance, sur les traces de manuscrits antiques retrouvés grâce au travail d’hommes avides de connaissances. Un récit fascinant qui offre une image vivante de notre patrimoine culturel.
Christian Bobin débute ce livre dans une chambre d’hôtel à Conques. Face à l’Abbatiale Sainte-Foy du XIe siècle, à sa pierre de schiste et aux vitraux conçus par le peintre Pierre Soulages, il écrit et nous offre de magnifiques réflexions sur la beauté du monde, l’invisible, le temps qui passe. Une ode inclassable au silence et à la poésie.
L’écrivain argentin Alberto Manguel quitte son presbytère de la vallée de la Loire pour emménager à New York. Son plus grand défi ? Il doit mettre en caisses sa bibliothèque, composée de plus de 35 000 livres. Un déchirement qui nous donne l’occasion de parcourir son existence et sa passion pour la lecture. Une ode à la littérature d’une érudition sans égale.
Connaissez-vous Frank Lloyd Wright ? Mort en 1959, ce célèbre architecte américain, maitre d’œuvre du Musée Guggenheim, est l’objet de dévotion. On découvre ici la vie de ce visionnaire racontée par un étudiant japonais. Une vie faite de relations mouvementées avec les femmes, de scandales, de sang et de larmes. Un roman truculent et vertigineux.
Architecte des mots, Maylis de Kerangal nous fait partager la vie d’un groupe d’hommes et de femmes réunis sur un chantier gigantesque dans la ville de Coca, une contrée californienne imaginaire. Son ambition ? raconter la construction d’un pont suspendu et la démesure des hommes. Naissance d’un pont a obtenu le Prix Médicis en 2010 à l’unanimité.
Deux histoires, deux destins. D’un côté, une jeune brodeuse, au XIe siècle, va mettre en œuvre, avec trois cents autres femmes, l’un des chefs d’œuvre du Moyen-Âge : la tapisserie de Bayeux. De l’autre, la dernière visite au XIXe siècle de l’écrivain et critique d’art John Ruskin à la cathédrale d’Amiens. Un roman envoûtant qui évoque les mythes de Pénélope et d’Arachné.